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Paroles à la fin de l'année 2023

Chères jardinières, chers jardiniers associés !

J'ai le grand honneur de pouvoir vous adresser pour la première fois des mots de fin d'année dans ma fonction de secrétaire générale.
Après que notre chère Malou Weirich a quitté ses fonctions au milieu de l'année après plus de trois décennies dans cette fonction, j'ai été nommée par l'Assemblée générale de la Fédération Internationale comme nouvelle secrétaire générale. Une tâche qui me remplit de fierté, mais aussi de beaucoup de crainte et de respect, car les traces que j'ai le privilège de suivre sont vraiment grandes.
Néanmoins, je me réjouis beaucoup de relever ce défi pour le bien de la famille internationale des jardins familiaux.

Nous, les jardiniers associés, avons toujours joué un rôle important dans les villes, même si cela est parfois tombé dans l'oubli. En temps de guerre et d'après-guerre, nous étions les garants de l'approvisionnement de la population et les parcelles de terre de récolte se trouvaient partout dans les villes. Une fois la grande misère des guerres surmontée, les jardins familiaux se sont également transformés et sont devenus au fil des décennies dans de nombreux pays davantage des jardins de détente et de loisirs. Mais cette forme évolue également de plus en plus.

Aujourd'hui, nos jardins familiaux sont bien plus que cela et ne peuvent pas être classés dans une catégorie :
Ils sont un refuge pour de nombreuses espèces animales et végétales qui auraient beaucoup plus de mal à vivre dans les villes sans les jardins familiaux.
Ils sont les poumons verts des villes et contribuent, par leur seule existence, à atténuer le réchauffement des villes.
Ils sont des salles de classe qui permettent à nos enfants de renouer avec la nature.
Elles sont des supermarchés où l'on peut cultiver les meilleurs fruits et légumes, les plus sains.
Ils sont à la fois des centres de fitness et des conseillers de vie.
Ils sont des lieux de détente pour l'ensemble de la population urbaine.
Ce sont des lieux où les gens se rencontrent.

Nos jardins familiaux sont tout cela et bien plus encore, et nous ne devons pas l'oublier.

Les jardins familiaux offrent un habitat à un grand nombre d'animaux et de plantes parce que nous, les jardiniers associés, veillons à une exploitation écologique, sans pesticides et durable de nos jardins. D'une part pour nous-mêmes, mais bien entendu aussi pour les générations futures, afin de leur laisser un environnement vivable. Ce n'est pas un hasard si la biodiversité dans les jardins familiaux est bien plus élevée que dans d'autres zones accessibles au public dans les villes. Nous cultivons nos jardins familiaux depuis plus de 100 ans et disposons donc d'une expertise en matière de gestion durable et écologique de nos jardins.

En permettant à une multitude de plantes de pousser dans nos jardins, les jardins familiaux contribuent à un meilleur climat dans les villes. En ces temps de changement et de réchauffement climatiques, la contribution que nous, les jardiniers associés, pouvons apporter est irremplaçable. C'est l'un des arguments les plus valables pour éviter que les jardins familiaux ne soient repoussés hors des villes, à la périphérie. Car c'est précisément dans les villes, où il est souvent difficile de trouver de la verdure, que nos jardins familiaux peuvent apporter leur contribution à la lutte contre le réchauffement des villes.

Nos jardins familiaux nous donnent la possibilité de cultiver nous-mêmes des fruits et des légumes et de transmettre ce savoir à nos enfants. Savoir exactement d'où proviennent les produits récoltés et avec quoi ils ont été traités est une valeur qui n'a presque pas de prix. Parallèlement à la récolte, nous savons également comment conserver ces aliments, ce qui est souvent considéré comme un savoir "ancien". Mais c'est aussi en temps de crise que les récoltes du jardin familial peuvent apporter un adoucissement dans des situations difficiles.
Sans parler des avantages pour la santé qu'apporte le jardin familial. L'exercice physique en soi est déjà bon pour la santé et le fait de le faire à l'air libre augmente encore énormément cette valeur. De nombreuses études démontrent que le jardinage a un effet positif non seulement sur la santé physique, mais aussi sur la santé mentale.
Dans les jardins familiaux, cet effet est décuplé par l'environnement qu'offre l'association de jardins familiaux.
Car nous ne devons pas oublier une chose :
Les associations de jardins familiaux font partie d'un mouvement social qui vient du fond du cœur. Dans l'association, les gens se rencontrent, se réunissent pour bavarder, échanger des expériences et aussi pour s'entraider. Ce qui manque à de nombreuses personnes dans l'anonymat des grandes villes se trouve dans les jardins familiaux. Un voisinage où l'on prend soin les uns des autres, où l'on s'aide et se soutient mutuellement, un lieu de rencontre et de cohabitation.
Nous ne devons pas perdre de vue ce fait, même en ces temps où des mots clés tels que changement climatique, réchauffement de la planète, mais aussi renchérissement et inflation répandent partout la terreur.

La cohabitation est également l'un des nombreux aspects positifs que l'on peut constater lors des rencontres des jardiniers associés internationaux dans le cadre de la Fédération Internationale. Les rencontres internationales sont marquées par un élan positif pour travailler ensemble à la progression du mouvement des jardins familiaux.
Aussi différents que puissent être nos jardins familiaux dans les différents pays, nous travaillons tous dur pour rendre notre mouvement des jardins familiaux visible au niveau national et international et pour rendre sa valeur évidente également pour les non jardiniers.
Ensemble, nous pouvons faire beaucoup plus pour notre famille de jardins familiaux que si nous étions seuls.

Dans l'esprit de cette réflexion sur ce que nous avons en commun, je vous souhaite, à vous et à vos proches, un joyeux Noël et tout l'amour et la santé possibles pour la nouvelle année 2024.

Sylvia Wohatschek
Secrétaire générale, Fédération Internationale des Jardins Familiaux

Appel des ONG membres du Comité Crise environnementale et sanitaire de la Conférence des OING du Conseil de l’Europe

Ci-dessous vous trouvez la résolution adoptée par les ONG engagées au sein de la Commission Crise environnementale et sanitaire de la Conférence des OING du Conseil de l'Europe en tant que contribution au Sommet qui se tient actuellement à Dubaï.

Appel des ONG membres du Comité Crise environnementale et sanitaire
de la Conférence des OING du Conseil de l’Europe
en vue de la COP 28
qui se tiendra à Dubaï du 30 novembre au 12 décembre 2023

Pour une action urgente, locale et systémique

La COP28 fera le premier bilan de la mise en œuvre de l’Accord de Paris, à mi-parcours de l’Agenda 2030, alors même que les températures mondiales et les émissions de gaz à effet de serre battent des records. Les catastrophes naturelles provoquées par des événements climatiques extrêmes s’aggravent et se conjuguent  à la menace d’effondrement  des calottes glaciaires et celle de la fonte du pergélisol, libératrice de méthane et de pathogènes. Elles augmentent la perte de ressources naturelles liée à la réduction de la biodiversité, à la pollution de l’air et de l’eau ainsi qu’à la dégradation lente des sols et des sous-sols.
Aujourd’hui alarmées par le faible engagement des Etats Parties confirmé par le Rapport sur les écarts d'émissions du Programme des Nations Unies pour l'Environnement (PNUE) du 20 novembre 2023 qui fait redouter une augmentation de la température de 2,5 à 2,9°C, bien au-delà de la limite du 1,5°C fixée par l’Accord de Paris,
les ONG membres du Comité Crise environnementale et sanitaire appellent à une action urgente, locale et systémique, fondée sur 4 priorités :

 

1. Penser globalement et agir localement, de manière transversale,  avec une mobilisation forte de la société civile

Actuellement, les villes concentrent 80 % de la richesse mondiale. Elles accueilleront près de 70 % de la population d’ici 2050, faisant de l’urbanisation un défi historique. Elles sont aujourd’hui responsables de la consommation des deux tiers de l’énergie mondiale, et de 70% des émissions mondiales annuelles. C’est donc bien dans les villes et les régions que se joue le défi, et qu’il faut le gagner. 

La grande majorité des pouvoirs locaux et régionaux appellent à des actions décisives pour  protéger les populations et leur cadre de vie. Tous sont prêts à jouer leur rôle pour contenir à court terme les effets immédiats du changement climatique, pour agir à moyen et long terme en faveur d’un développement responsable. Tous s’accordent à être les protagonistes des actions et des politiques entreprises et planifiées au niveau mondial. Le rôle de l’administration locale est essentiel car il s’agit de la couche de gouvernement la plus proche de la population, qui dispose d’un pouvoir décisionnel et de dépense souvent important. Tous doivent agir en lien avec la société civile.

 

2. Promouvoir une action systémique et une synergie entre  prévention et adaptation

Les Objectifs du Développement durable  recommandent d’accélérer la transition énergétique et de réduire les émissions avant 2030 par une approche « englobant la nature, les personnes, les vies et les moyens de subsistance au cœur de l’action climatique ».

Nos ONG appellent à l’adoption

- de plans de prévention des risques régionaux et locaux qui développent une synergie entre atténuation et adaptation, établis en lien avec la population pour cuirasser la résilience des territoires ;

- d’un volet systématique d’adaptation aux prévisions les plus pessimistes dans les  plans d’aménagement et d’urbanisme, les plans de prévention contre les risques naturels, industriels et de santé, les projets de construction et de rénovation de l’habitat, les plans de sauvegarde de l’agriculture  jumelée à la protection de la biodiversité ;

- d’une focale permanente sur les enjeux climatiques dans l'éducation et la formation pour construire une culture climatique citoyenne et développer les compétences nécessaires à la transition climatique ;

- d’un portail vers des mesures pilotes, qui associe l'ensemble des services et des opérateurs compétents, pour en faire le guichet unique d'un service public et individuel de l'adaptation ;

- d’un outil statistique de suivi de secteurs tels que ceux de l’industrie et du tourisme, afin de construire des analyses prospectives et une stratégie d'adaptation et de sauvegarde efficace.

 

3. Fonder la transition sur la sobriété et la mise en place d’une économie circulaire

Les difficultés économiques et financières de la plupart des états appellent à une production de richesse générée par la limitation du gaspillage d’énergie, mais aussi par une économie circulaire qui rejette le dumping social et environnemental et qui mobilise l’ensemble de la population.

Nos ONG appellent à

- une plus grande implication de la recherche fondamentale et appliquée sur la sobriété, une diffusion et une vulgarisation systématiques des travaux effectués et d’exemples de bonnes pratiques avec le recours à des professionnels qualifiés pour guider la transition de manière transversale ;

- des choix et des politiques, conçus avec la participation active des usagers pour soutenir une économie circulaire et sociale effective, favorisant de nouvelles formes d’emploi et de développement ;

- des actions transversales coordonnées et intégrées à tous les niveaux d’administration territoriale, qui rassemblent secteurs public et privé, décideurs politiques et citoyens.

 

4. Promouvoir un changement de paradigme centré sur la santé

Nos ONG se félicitent de la journée dédiée par la COP28 à la santé. Elles appellent à l’adoption

- d’outils juridiques cohérents capable de favoriser la résilience par une action commune à tous les niveaux de territoire, dans tous les secteurs de la santé humaine et environnementale impactés par le dérèglement climatique, conformément au principe «One Health»,

- d’une anticipation du risque sanitaire basé sur les prévisions les plus pessimistes pour les malades et les personnes en situation de handicap, les jeunes enfants et les personnes âgées qui souffrent plus intensément des vagues de chaleur, de la précarité énergétique et de l’accroissement de la pollution de l’air. Son inscription doit être systématique à l’ordre du jour de l’ensemble des organes de l’écosystème sanitaire.

- d’un appui à la conception de villes inclusives fondées sur le renforcement de la famille pour répondre aux risques sanitaires (Cf. Alliance mondiale de la Déclaration de Venise)


Chaque instant gagné est crucial. Des actions et des accords sont nécessaires à l’échelle mondiale mais ils ne peuvent être efficaces qu’au niveau local, avec une approche systémique et l’appui de la société civile, selon le principe de subsidiarité.

C’est l’appel que nous lançons aux négociateurs et aux chefs d’Etat et de gouvernement réunis à Dubaï.

Committee on Environmental and Health crisis : Governance and solidarity challenges
Comité Crise environnementale et sanitaire : Enjeux de gouvernance et solidarité

Journée mondiale de l'environnement 2023

La Journée mondiale de l'environnement est célébrée chaque année le 5 juin et encourage la sensibilisation et l'action en faveur de la protection de l'environnement. Elle a été instituée en 1972 par les Nations unies lors de la conférence de Stockholm sur l'environnement humain, qui a résulté de discussions sur l'intégration des interactions humaines et de l'environnement. Un an plus tard, en 1973, la première Journée mondiale de l'environnement a été célébrée sur le thème "Une seule Terre". ("Only One Earth")

La Journée mondiale de l'environnement 2023 rappelle que les actions des citoyens en matière de pollution plastique sont importantes ("Beat Plastic Pollution").

De plus amples informations sur les événements et les campagnes de cette année sont disponibles à l'adresse suivante: https://www.worldenvironmentday.global/fr

Solutions à la pollution plastique #BeatPlasticPollution
Des solutions simples permettent d'éviter le plastique dans presque tous les domaines de la vie. Nous, jardiniers associés, pouvons également apporter une contribution importante.

Si le plastique reste dans la nature, il ne s'y décompose pas et persiste - les plus gros morceaux de plastique deviennent des sources de danger pour les animaux, les microplastiques se retrouvent dans les cycles de matières de tous les écosystèmes, où ils sont encore plus décomposés, ce qui donne naissance à des nanoplastiques qui peuvent même pénétrer dans les cellules des êtres vivants.

Les jardiniers associés, en particulier, devraient respecter et mettre en œuvre les points suivants :

• pots de semences sans plastique
• acheter des plantes sans plastique (marché aux plantes, échanges de graines)
• acheter des outils de haute qualité et les utiliser pendant longtemps
• utiliser des matériaux alternatifs (bois local, argile, pierre, métal, bambou, roseau, jute, chanvre, fibre de coco, laine, paille et papier compostable)
• éviter que les déchets organiques ne se transforment en plastique !
• réutiliser, échanger ou retourner les pots de fleurs
• rafraîchir le terreau avec du compost au lieu d'en acheter un nouveau
• produire de l'engrais à partir de déchets de cuisine
• multiplier les graines soi-même
• paillis au lieu de film contre les mauvaises herbes

Agissons pour l'environnement et contre la pollution plastique !

Références :

https://www.un.org/fr/observances/environment-day
https://www.worldenvironmentday.global/fr
https://www.umweltberatung.at/plastikfrei-gaertnern

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